AraFerrer

♥ ♥ ♥Bienvenue sur mon espace, je m'appelle Ara ♥ ♥ ♥

J’ai toujours senti qu’une force en moi refusait de rester tranquille. Ce n’était pas de la rébellion, mais une curiosité brûlante, une envie d’aller au-delà de ce qu’on m’avait appris à craindre. Depuis l’enfance, je me suis demandé ce qu’il y avait derrière le vertige, derrière le danger, derrière cette limite invisible que tant redoutent.             

J’ai grandi au bord de la mer, entourée de vent et de sel. Peut-être est-ce là que j’ai appris que rien ne reste jamais immobile, que tout change, et qu’il faut apprendre à danser avec le mouvement. Pourtant, j’ai longtemps essayé d’être celle qu’on attendait de moi. Jusqu’au jour où j’ai compris que la vie est trop courte pour la vivre selon les autres.

Alors je suis partie. J’ai quitté mon village pour une ville qui ne dormait jamais. Au début, le bruit et les lumières m’étouffaient, mais peu à peu j’ai appris à aimer ce chaos vibrant. J’y ai trouvé une énergie nouvelle, une liberté dans le désordre, une invitation à cesser d’attendre et à commencer à vivre.

J’ai commencé à faire ce qui me faisait peur : parler à des inconnus, me perdre volontairement, tenter l’inconnu. J’ai découvert que la peur ne disparaît jamais vraiment ; elle se transforme quand on ose la regarder en face. Chaque petit acte de courage agrandissait mon monde.

L’art m’a aidée à me découvrir autrement. À travers lui, j’ai pu être mille versions de moi-même sans en renier aucune. J’ai compris que la beauté ne vient pas de la perfection mais de la sincérité, de cette capacité à se montrer entière, vulnérable, vraie. Pour la première fois, je me suis sentie libre sans avoir à plaire. Il y a eu des jours de vide, des soirs d’incertitude. Quand le monde me paraissait immense et moi minuscule, je montais sur le toit pour regarder le ciel. C’était ma façon de me rappeler que tout n’a pas besoin d’explication. Certaines choses doivent seulement être vécues, respirées, traversées.

Je me souviens d’une nuit d’été où je me suis jetée dans la mer. L’eau glacée m’a coupé le souffle, et dans ce silence liquide, j’ai ressenti une présence totale. Ni passé, ni futur, juste le battement pur de la vie. Depuis, chaque fois que je doute, je me souviens de cette plongée : elle me rappelle que je suis ici, vivante, vibrante. Ma curiosité m’a menée sur des chemins que d’autres jugeraient imprudents. Mais c’est ma manière d’honorer la vie : oser, risquer, recommencer. J’ai compris que la jeunesse n’est pas une question d’âge mais d’attitude — choisir la curiosité plutôt que la peur, le mouvement plutôt que l’attente, la sensation plutôt que l’oubli.

Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de tout comprendre pour avancer. Je continue d’écrire, d’aimer, de sentir. Je marche pieds nus, le cœur ouvert, pleine de questions sans réponses. Peut-être que je ne saurai jamais tout, mais tant que je chercherai, tant que je ressentirai, je saurai que je vis — exactement là où je dois être.

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