VelvetGreeny

La salle de sport était presque vide quand j'ai terminé ma dernière série. Le doux écho de la musique se mêlait à ma respiration encore rapide. Le tissu de ma tenue de sport collait à ma peau, soulignant chaque courbe, chaque ligne sculptée par l'effort. Je me suis dirigée vers les miroirs pour m'étirer, laissant mes doigts caresser lentement mes jambes tendues. Mon reflet montrait un mélange d'épuisement et d'énergie pure, cette étincelle dans les yeux qui n'apparaît que lorsque le corps se sent vivant.

À ce moment précis, quelqu'un franchit la porte. Son regard s'attarda sur moi une seconde de plus que d'habitude, comme s'il ne s'attendait pas à trouver quelqu'un à cette heure-ci… ou comme s'il ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher. « Tu t'entraînes encore ? » demanda-t-il avec un léger sourire, en inclinant la tête. « Encore un petit peu », répondis-je sans quitter le miroir des yeux. Je sentis sa présence se rapprocher, pas assez pour me toucher, mais suffisamment pour rendre l'air entre nous lourd. C'était cette douce sensation électrique qui vous parcourt la peau avant que quelque chose n'arrive… ou quand on sait tous les deux que cela pourrait arriver.
« Tu as l'air… concentrée », dit-il, baissant légèrement la voix. Je me tournai vers lui, une main sur la hanche. « Et tu arrives juste au moment où je partais. » Le sourire qui suivit détendit l'atmosphère. Il n'y avait ni précipitation, ni mots superflus. Juste deux regards qui se croisèrent dans un silence éloquent.

           Aujourd'hui, j'avais l'impression d'être sur une petite scène plutôt que dans un bureau. Ce matin, j'ai enfilé ma jupe préférée, celle qui me va à merveille sans un mot, et mon chemisier blanc au col légèrement ouvert. Ce n'est pas que je cherche à attirer l'attention… enfin, peut-être un tout petit peu. Après tout, quand on allume sa caméra et qu'on sait que des gens nous attendent de l'autre côté, on a envie de se sentir spéciale.

Comme toujours, je suis arrivée avant tout le monde. J'aime ce doux silence matinal, presque intime, où l'on n'entend que le claquement de mes talons sur le sol et le bip lointain d'une imprimante qui se met en marche lentement. J'ai allumé mon ordinateur, rangé mes papiers – oui, je fais comme s'ils étaient importants – et réglé l'angle de la caméra. Ce n'est un secret pour personne que mes diffusions en direct ont gagné en popularité, peut-être grâce à l'image de « secrétaire mystérieuse » que certains me prêtent. Mais je suis juste moi, qui m'amuse à rendre le travail un peu plus ludique.

Parfois, je prends un stylo et le tiens entre mes doigts, comme plongée dans mes pensées, absorbée par un rapport. Parfois, je relève mes cheveux, laissant quelques mèches retomber sur mon visage. Tout cela est très naturel, mais voulu, pour que ceux qui me voient aient l'impression de partager un petit secret avec moi. Je ne fais rien d'extraordinaire. Simplement, au lieu de cacher les beaux moments de la journée, je les partage avec ceux qui veulent être avec moi.

Me voici, passant la journée dans mon bureau tout en savourant le plaisir de vous savoir me regardant secrètement à travers l'écran.😈😈🔥🔥

                       —Salut, mes intrépides. Aujourd'hui, j'ai une petite histoire à vous raconter… et oui, c'est le genre d'histoire qui vous fera regarder par-dessus votre épaule.

Il y a quelques semaines, j'étais ici, seul, à m'entraîner très tard. Tellement tard, en fait, que la seule lumière était celle de la lune qui filtrait par la fenêtre. Je répétais un nouvel enchaînement, le souffle court, quand j'ai entendu un bruit derrière moi. Un bruit sec. Comme si quelqu'un avait frappé à la porte des vestiaires.

Je me suis retourné très lentement. Et il n'y avait rien. Juste mon reflet qui me fixait, avec ce clair de lune froid derrière moi. J'ai continué à m'entraîner, mais… le bruit est revenu. Cette fois, plus distinct. Et me voilà, seul, en sueur, à me demander si je devais l'ignorer… ou aller voir.

J'ai fait quelques pas. Chaque bruit résonnait plus fort que le précédent, comme si tout l'appartement cherchait à me trahir. Arrivée enfin devant la porte, j'ai frappé très doucement et dit : « Bonjour… ? » Personne n'a répondu, évidemment. Mais le bruit… il a recommencé juste au moment où j'ai posé la main sur la poignée. J'ai ouvert la porte lentement, avec cette peur idiote qu'on ressent quand on sait qu'il n'y a personne, mais qu'on a quand même peur. Et quand la porte s'est enfin ouverte…

…un gant d'entraînement est tombé de l'étagère et a roulé jusqu'à mes pieds. 😅😅 C'était tout. Une vraie scène d'horreur… avec une fin absurde. Le plus drôle, c'est que pendant un instant, j'ai eu l'impression d'être observé dans l'obscurité de la salle de sport. Et maintenant, regardez-nous : c'est vous qui m'observez. Mais cette fois, au clair de lune… et avec mon accord.

               Alors préparez-vous, mes intrépides. Je vous ai raconté mon histoire… maintenant, notre entraînement coquin pour la nuit commence.  😈🔥