
À l’occasion de la Journée mondiale de la samba, célébrée le 2 décembre, jetons un oeil à l’univers ensorcelant des Carnivals en Amérique latine. Ces festivals vibrants sont une ode à la vie, où la séduction et la sensualité se révèlent à travers des danses effrénées et des costumes flamboyants. Et vous en connaissez sûrement au moins un !

Photo Jordy Neves
Mais d’abord, le petit point culture (on n’est pas des bêtes !). Le terme « carnival » trouve son origine dans le latin « carnelevare » qui signifie littéralement « enlever la viande » ou « retirer la viande ». Il fait référence à la période festive qui précède le Carême, une période de jeûne observée par de nombreuses traditions chrétiennes. Pendant le Carême, la consommation de viande était souvent interdite, d’où l’idée de « retirer la viande ».
Ces moments de festivités sont aussi un instant sexy où l’on peut voir des corps peu vêtus se trémousser dans la chaleur ambiante sur des rythmes endiablés. La samba en fait partie, comme la rumba. Donc si je vous dis carnaval en Amérique Latine, vous avez probablement l’image de danseuses sexy habillées de plumes et de paillettes. Et bien c’est ça. Et on en redemande. Si vous souhaitiez une destination à mettre sur votre lettre destinée au Père Noël, voici donc quelques idées. Découvrons ensemble trois des plus emblématiques célébrations : le Carnaval de Rio de Janeiro, le Carnaval de Barranquilla et le Carnaval d’Oruro.
Carnaval ou Carnival ? Y a-t-il une différence ?
Pour les amateurs de viande, vous allez être déçus. Un carnival n’est pas un festival où l’on mange de la viande. Ou en tout cas, pas littéralement. Alors qu’est-ce que c’est ? La différence entre « carnival » et « carnaval » est principalement une question de langues et de régions. « Carnival » est souvent utilisé dans les pays anglophones pour désigner les festivités avant le Carême, tandis que « carnaval » est plus courant dans les régions francophones ou hispanophones pour décrire ces célébrations. Quand je vous dis que de savoir manier une langue est important …
On peut employer le terme « carnival » pour désigner plus généralement les festivités qui se déroulent à cette période, incluant les parades, les danses, les costumes extravagants et toutes les manifestations festives qui marquent cette période avant le Carême. Et on peut dire qu’on apprécie particulièrement leur façon de louer leur Seigneur. Cela change des traditions européennes dirons-nous …

Photo Oscar Calstrom
1. Le Carnaval de Rio de Janeiro, Brésil
• Dates : Février ou mars, avant le mercredi des Cendres.
• Exemple marquant : Le défilé au Sambodrome.
Origines et Histoire
Le Carnaval de Rio remonte aux célébrations animées des colons portugais, intégrant des éléments de la culture africaine des esclaves. Les danses et les rythmes ont évolué pour devenir la samba, devenant l’âme du Carnaval. Les costumes extravagants trouvent leurs racines dans la combinaison de traditions européennes et africaines, symbolisant la diversité culturelle du Brésil.
Déroulement du festival
Au Carnaval de Rio, différentes écoles de samba s’affrontent dans des concours de danse au Sambodrome. Chaque école présente son thème, sa musique et sa chorégraphie. Les compétitions sont intenses et le but est de remporter le titre de la meilleure école de samba de l’année, ce qui implique des préparations minutieuses et une grande passion pour la danse.
Samba envoûtante et costumes suggestifs
Le Carnaval de Rio est une explosion de samba et de séduction. Vous pouvez assister à des déhanchés ou des corps à corps qui peuvent vous plonger complètement dans cette ambiance festive et érotique. Les danseurs, parés de costumes chatoyants et parfois audacieux, vous captivent avec leurs mouvements rythmiques. Les costumes, souvent faits à la main par des artisans spécialisés appelés « carnavalescos », incorporent des plumes, des paillettes et des tissus luxueux. Les détails minutieux et les finitions élaborées sont le fruit de semaines voire de mois de travail. Cela explique sûrement le sourire que ces élèves passionnés affichent pendant les jours du festival, pour le plaisir d’offrir ce spectacle sensuel (ce n’est que mon avis).
2. Carnaval de Barranquilla, Colombie
• Dates : Quatre jours avant le mercredi des Cendres.
• Exemple marquant : La danse de la Cumbia.
Origines et Histoire
Le Carnaval de Barranquilla tire ses origines des célébrations précolombiennes des autochtones, fusionnées avec les festivités catholiques apportées par les colons espagnols. La cumbia, rythme emblématique, trouve ses racines dans les danses traditionnelles des communautés autochtones et afro-colombiennes.
Déroulement du festival
À Barranquilla, le Carnaval comprend des défilés, des danses et des concours de groupes folkloriques. La danse de la Cumbia est au cœur des festivités, avec des compétitions entre différents groupes pour montrer leur maîtrise de cette danse traditionnelle colombienne. Ces concours sont une célébration de l’identité culturelle et de l’art de la région.
Cumbia rythmée et costumes élaborés
À Barranquilla, les costumes du Carnaval sont souvent confectionnés par des artisans locaux, utilisant des tissus colorés et des éléments traditionnels. La cumbia, la danse phare, est accompagnée de tenues qui incorporent des éléments floraux et des designs expressifs, reflétant la richesse culturelle et l’esthétique de la région. À travers les costumes, on retrouve des personnages mythologiques qui incarnent la mort, la vie, l’amour, la sexualité et d’autres concepts relatifs aux croyances populaires.
3. Carnaval d’Oruro, Bolivie
• Dates : Fin février.
• Exemple marquant : La Diablada.
Origines et Histoire
Le Carnaval d’Oruro est profondément enraciné dans les traditions indigènes aymaras et quechuas, combinées avec des éléments des rituels catholiques apportés par les colons espagnols. La Diablada, représentant la lutte entre le bien et le mal, trouve ses origines dans les croyances ancestrales des Andes. Il met en scène la victoire de l’armée des anges, guidée par l’archange saint Michel, sur fond de dévotion profonde à la Vierge du Socavón (la « Vierge de la Mine »). Autant vous dire que la passion anime chaque corps.
Déroulement du festival
À Oruro, le Carnaval est marqué par la représentation théâtrale de la Diablada. Les danses et les processions dépeignent des batailles entre le bien et le mal, avec des troupes de danseurs portant des masques et des costumes représentant des démons. Le festival est une célébration spirituelle, où les participants honorent leurs divinités tout en mettant en scène des histoires mythologiques.
Diablada théâtrale et costumes symboliques
À Oruro, les costumes de la Diablada sont chargés de symbolisme. Les danseurs portent des masques élaborés et des tenues richement brodées représentant des personnages mythologiques. La confection de ces costumes implique souvent des techniques artisanales traditionnelles, telles que la broderie à la main et l’utilisation de tissus locaux.
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