La libido en été, est-ce un phénomène explosif ou simple mirage ? Augmente-t-elle vraiment durant l’été ? Ou est-ce une simple légende ?! Une étude nous révèle enfin la vérité et ses causes insoupçonnées…
L’été est souvent synonyme de soleil, de vacances et de moments de détente. Avec la chaleur, on se dénude davantage et la peau est exposée au soleil, ainsi qu’aux yeux de tous. Elle scintille grâce à la sudation, elle libère toutes ses senteurs qui peuvent vous effleurer les narines. Et chez certains, cela provoque certaines réactions, qui peuvent parfois être gênantes, n’est-ce pas ?! Vous pouvez sûrement vous remémorer une situation où cela a dû vous arriver…
Et pour beaucoup, c’est aussi une période où la libido semble s’enflammer. Un moment parfait pour draguer, surtout à la plage. Le soleil est souvent pointé d’un doigt accusateur, faisant ainsi un pied de nez à la culpabilité. Mais est-ce vrai ? A-t-on vraiment les hormones qui s’agitent quand la période estivale est là ? Est-ce le soleil le coupable, les mini-jupes à perte de vue ou un goût pour la légèreté ? Pourquoi cette montée en flèche du désir sexuel ? Une nouvelle étude apporte des éclaircissements fascinants sur ce phénomène.
Les bienfaits du soleil sur notre libido
Le soleil n’apporte pas seulement des bienfaits pour notre peau et notre moral, il a également un impact direct sur notre désir sexuel. Une enquête réalisée par YouGov France en 2018 révèle que 53 % des Français ressentent une augmentation de leur appétit sexuel durant l’été. En effet, plus de 5 Français sur 10 avouent avoir envie de faire davantage l’amour l’été. Plusieurs raisons expliquent cette tendance.
L’impact des hormones du bien-être
Le soleil favorise la production de sérotonine et de dopamine, les hormones du bonheur. Ces hormones améliorent non seulement notre humeur, mais augmentent également notre énergie et notre circulation sanguine, éléments clés pour une libido élevée. En passant du temps au soleil, notre corps bénéficie également d’un regain de vitamine D, essentielle pour la fonction érectile et la satisfaction sexuelle, selon les National Institutes of Health.
Études scientifiques et témoignages
Une étude israélienne publiée en 2021 dans la revue Cell Reports a mis en lumière le rôle de la protéine p53. Cette protéine, qui protège notre ADN des dommages causés par les rayons UV, déclenche également une réaction en chaîne hormonale augmentant le désir sexuel.
Julie, 34 ans
« Chaque été, je sens une différence. Le simple fait d’être à l’extérieur, de sentir le soleil sur ma peau et de voir mon partenaire plus souvent dévêtu me rend plus désireuse.«
Marc, 41 ans
« Pour moi, l’été rime avec vacances et moins de stress. J’ai plus de temps pour me détendre, faire du sport et passer des moments intimes avec ma compagne.«
L’influence des activités en plein air
Les activités estivales comme la natation, la randonnée et le vélo améliorent la circulation sanguine, un facteur crucial pour une libido saine. De plus, la transpiration accrue libère des phéromones qui, bien que leur effet direct sur la libido humaine soit débattu, peuvent influencer nos émotions et nos désirs.
L’aspect visuel de l’été
L’été est aussi une saison où les vêtements légers et les corps dénudés sont plus courants, ce qui stimule le désir sexuel. Voir son partenaire en maillot de bain ou en tenue légère peut suffire à raviver la flamme.
Les vacances et la réduction du stress
Les mois de juillet et août sont souvent associés aux vacances. Cette période de repos réduit le stress, un ennemi juré de la libido. Se détendre et profiter des vacances permet de se reconnecter avec son partenaire et d’explorer sa sexualité sans les pressions du quotidien.
Les couples en été : statistiques et réalités
Cependant, tout le monde ne voit pas sa libido augmenter en été. Un sondage Opinion Way de juin 2019 indique qu’un Français sur deux connaît des baisses de désir durant cette période. Les raisons varient : anxiété post-confinement, préoccupations climatiques, manque de vacances ou journées de travail épuisantes dans des bureaux désertés. La légende ne serait donc pas tout à fait vraie…
Sophie, 29 ans
« Pendant les vagues de chaleur, je n’ai qu’une envie : rester au frais. La simple idée de se coller à quelqu’un d’autre dans cette chaleur me dégoûte. »
Il faut en profiter car on ferait de moins en moins l’amour !
les Français font de moins en moins l’amour, selon une étude de l’Ifop. En effet, 76% des Français ont eu un rapport sexuel au cours des 12 derniers mois, soit une baisse de 15 points depuis 2006, selon un sondage Ifop publié en février 2024. Une proportion qui n’a jamais été aussi faible en cinquante ans. Alors… Doit-on s’inquiéter ?
Photo Cottonbro Studio
Une tendance à la baisse qui affecte autant les hommes que les femmes
La vie sexuelle des Français est en déclin. Une récente étude de l’Ifop révèle que seulement 78 % des hommes et 74 % des femmes ont eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. Comparé à 2009, la fréquence des rapports sexuels hebdomadaires a chuté : en 2024, 43 % des Français déclarent faire l’amour une fois par semaine, contre 58 % il y a 15 ans.
Une dissociation croissante entre conjugalité et sexualité
François Kraus, directeur de l’étude, explique cette contraction de l’activité sexuelle par une dissociation croissante entre conjugalité et sexualité. Plus de la moitié des femmes (54 %) et 42 % des hommes affirment qu’ils pourraient vivre dans une relation purement platonique. Les Français semblent de plus en plus accepter l’idée qu’une vie sexuelle intense n’est pas nécessaire pour réussir leur couple.
Les jeunes particulièrement touchés
Le phénomène de l’inactivité sexuelle touche particulièrement les jeunes. Plus d’un quart des 18-24 ans avouent ne pas avoir eu de rapport sexuel en un an, soit cinq fois plus qu’en 2006.
Alexis, 23 ans
« J’ai renoncé à la sexualité depuis cinq ans. J’ai plus de plaisir à manger quelque chose de bon qu’à me forcer à avoir des rapports sexuels.«
La pression de la performance et l’impact de la pornographie
La pression de la performance, exacerbée par la pornographie, décourage certains jeunes de faire des rencontres. Parallèlement, l’abstinence et l’asexualité sont de plus en plus acceptées et même valorisées.
Les femmes et la sexualité
Chez les femmes, la sexualité occupe une place nettement moins importante aujourd’hui : 62 % des femmes accordent de l’importance à la sexualité dans leur vie, contre 82 % en 1996. Cette abstinence pose plus de problèmes aux hommes (60 %) qu’aux femmes (30 %). Deux femmes sur trois (69 %) reconnaissent vivre facilement sans rapports sexuels, contre 48 % des hommes. De plus en plus de Français se déclarent asexuels : 15 % des femmes et 9 % des hommes.
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Les causes de la récession sexuelle
La révolution du consentement
La récession sexuelle s’inscrit dans un contexte de révolution du consentement. Les Françaises acceptent beaucoup moins de se forcer à faire l’amour qu’il y a 40 ans. Plus de la moitié (52 %) des femmes âgées de 18 à 49 ans déclarent qu’il leur arrive de faire l’amour sans en avoir envie, contre 76 % en 1981.
L’absence de partenaires attrayants
Pour les célibataires, l’abstinence est souvent due à l’absence de partenaires attrayants. 63 % des célibataires évoquent cette raison, tandis que 61 % des hommes et 62 % des femmes célibataires admettent que leur inactivité sexuelle est liée à leur incapacité à plaire ou à trouver quelqu’un ayant envie de faire l’amour avec eux.
La concurrence des écrans
La concurrence des écrans sur le sexe est également un facteur significatif, particulièrement chez les jeunes. Près de la moitié des moins de 35 ans en couple admettent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder une série ou un film. 53 % des hommes de moins de 35 ans vivant en couple préfèrent parfois jouer à un jeu vidéo, et 48 % des hommes et 19 % des femmes évitent les rapports sexuels pour consulter leurs réseaux sociaux.
Photo Andres Ayrton
Les couples en été : une dynamique différente
L’été peut influencer positivement la libido des couples. Selon une étude de YouGov France, 53 % des Français ont plus souvent envie de faire l’amour durant la saison estivale. Les raisons incluent une exposition accrue au soleil, qui augmente la production de sérotonine et de dopamine, et la réduction du stress grâce aux vacances.
Clara, 28 ans
« L’été, c’est différent. Je me sens plus libre, plus détendue, et cela se reflète dans ma vie sexuelle. Les vacances permettent de se retrouver en couple sans les tracas quotidiens.«
Mot de la fin
Écoutez votre corps ! Que votre libido explose ou s’effondre durant l’été, l’essentiel est de s’écouter. Chaque personne est différente et il n’y a pas de norme à suivre. Profitez de l’été pour explorer ce qui vous fait du bien, seul ou à deux, sans pression.
En fin de compte, l’été peut être une période propice à la redécouverte de soi et de son partenaire. Que ce soit pour raviver la flamme ou pour prendre du temps pour soi, le secret d’une sexualité épanouie réside dans l’écoute de ses propres besoins et désirs.
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