
Si vous êtes novice en la matière, il vous faut savoir quelques règles de sécurité pour éviter tout accident malheureux. Parmi elles, il y a le safeword. C’est grâce à lui que vous pourrez aller au bout de vos limites (ou de celle de l’autre) en toute sécurité. Programme excitant n’est-ce pas…
Le BDSM, acronyme de Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sado-Masochisme, englobe un vaste éventail de pratiques et de fantasmes sexuels qui impliquent la domination, la soumission, le jeu de rôles, la douleur, l’humiliation ou l’exploration de divers fétichismes. Bien que ces pratiques soient souvent méconnues et considérées comme taboues par le grand public, elles attirent de plus en plus d’adeptes en quête d’intensité et de jeux de pouvoir érotiques. Derrière l’apparente transgression du BDSM se trouve également une recherche d’épanouissement personnel et de confiance en soi.
L’un des éléments fondamentaux du BDSM est le consentement éclairé des partenaires impliqués dans les pratiques. C’est là que le safeword, ou mot de sécurité, entre en jeu. Il permet à tout moment à un participant de signaler clairement son souhait d’arrêter ou de suspendre une activité BDSM, garantissant ainsi le respect des limites de chacun et le maintien d’une expérience sécurisée et consensuelle.
Ici, je vous guide sur tout ce que vous devez savoir sur les safewords pour que vous puissiez réussir vos séances de domination et soumission avec un maximum de plaisir et de confort.
À quoi sert un safeword en BDSM ?
Un safeword est un mot ou une phrase préalablement convenu par les participants. Grâce à lui, la séance peut s’arrêter immédiatement, ou de prendre une pause. Le safeword est utilisé lorsque l’un des participants atteint ses limites physiques ou psychologiques, ou lorsque la situation ne se déroule pas comme prévu. Il es donc crucial pour le bon déroulement de cette dernière.
Apparus dans les années 1970-1980 au sein de la communauté BDSM, ils font échos aux principes du BDSM « safe, sane, and consensual » (sûr, sain et consensuel). Le safeword permet une communication claire et sans équivoque lorsqu’il s’agit de retirer son consentement. Devenu un élément essentiel des pratiques BDSM sécuritaires et éthiques, il offre une issue de secours afin de pouvoir aller au bout (ou pas) de ses limites sereinement, que ce soit pour le dominant ou le soumis.
Quel intérêt à son utilisation ?
Le safeword est utilisé dans diverses situations, notamment lorsque :
- La séance ne se déroule pas comme prévu.
- Des émotions ou des traumatismes négatifs refont surface.
- Un problème médical arrive.
- Une douleur ou un inconfort se manifestent.
- L’intensité devient trop élevée.
- Les limites du consentement sont atteintes.
De plus, sachez que vous pouvez l’utiliser à tout instant. Nul besoin de raison. Il n’est pas exclusivement réservé aux situations d’urgence. Il peut également être utilisé par la personne dominante si elle ressent de la culpabilité, de la honte ou si des souvenirs difficiles surgissent. Et ne vous méprenez pas, ici, ce n’est pas un problème de communiquer sur ce point, bien au contraire. Cela témoigne d’une relation BDSM saine basée sur le consentement.
Que vous soyez un adepte chevronné de BDSM depuis des années ou un dominant plein de puissance et de self-control, il est recommandé de toujours instauré ce petit mot qui peut vous sauver d’une situation compliquée, voire pire. Même si vous connaissez votre partenaire depuis longtemps, misez plutôt sur la prudence.
Comment le définir ? Quel choix faire ?
Le choix du mot d’arrêt revêt une importance cruciale. Voici quelques conseils pour sélectionner un safeword adéquat :
- Optez pour un mot ou une phrase facile à prononcer et à comprendre.
- Évitez les mots que vous avez l’habitude d’utiliser pendant vos séances, afin de ne pas confondre.
- Privilégiez des mots inhabituels, qui semblent hors contexte pour attirer l’attention.
- Discutez préalablement du safeword avec votre partenaire.
- Pensez à définir aussi un geste comme safeword si vous empêchez la communication verbale, comme avec un bâillon par exemple.
Les deux partenaires doivent être d’accord sur les termes utilisés. Si ce n’est pas le cas, repoussez votre séance, pour plus de sécurité. D’ailleurs, quelqu’un qui refuse de définir les limites devrait dans tous les cas vous alerter. Rappelez vous qu’une séance BDSM doit toujours être acceptées par les deux. Le consentement est important, comme la sécurité.
Exemples courants de safewords
Voici quelques exemples de safewords fréquemment utilisés :
- Pomme
- Rouge
- Ananas
- Banane
- Paris
- Stop
- Pause
- Tarte
- Johnny (personnellement, celui là me coupe même la libido)
D’autres safewords originaux sont envisageables, à condition que le mot choisi soit facilement identifiable et qu’il ait été validé par votre partenaire.
Pensez au système des feux de signalisation
Le système des feux de signalisation est largement répandu dans la communauté BDSM. Une valeur sûre et facile à appliquer. Il repose sur trois mots clés :
- Rouge : signifie l’arrêt immédiat de l’activité.
- Jaune/Orange : indique qu’un ralentissement est nécessaire, que les limites se rapprochent.
- Vert : signifie que tout se déroule comme prévu, et que l’on peut continuer.
Il est primordial de définir clairement la signification de chaque couleur avec votre partenaire avant de débuter une séance là aussi. Ce serait dommage d’avoir des ratés. Surtout quand on est là pour prendre avant tout du plaisir.
Si vous avez des besoin spécifiques à signaler, comme des problèmes médicaux ou autre, vous pouvez aussi ajouter d’autres couleurs à votre palette. L’important est que les significations soient comprises par les deux partenaires.
Ceux qui se passent de mots
En plus des safewords verbaux, il existe plusieurs possibilités pour les safewords non verbaux :
- Claquement de doigts
- Sons buccaux
- Agiter quelque chose
- Tenir puis lâcher un objet
- Bouton d’alarme à presser
- Gestes spécifiques prédéfinis
Pensez au fait que tout doit être facilement accessible pour la personne qui en aura besoin. Vous pouvez même tester pour voir si tout fonctionne bien avant de commencer. Prudence est mère de sûreté.
Comment le mettre en pratique ?
Pour les personnes débutantes, je vous recommande de vous entrainer à utiliser votre mot d’arrêt dans une bonne ambiance, sans stress. Cela peut vous faire gagner un temps précieux en cas de besoin lors d’une vraie séance.
Par exemple, la personne dominante peut demander à la personne soumise d’utiliser le safeword même si la scène se déroule bien, puis en récompenser son utilisation. Double interêt car en plus de commencer à titiller la libido, cela renforce et valorise l’emploi de ce dernier.
Que faire lorsque le safeword est prononcé ?
À partir de ce signal, il est impératif de suivre ces étapes :
- Vous arrêtez tout ce que vous êtes en train de faire.
- Vous portez attention au bien être de votre partenaire.
- Laissez la/le libre de s’exprimer sur son ressenti ou son besoin.
- Offrez réconfort et « aftercare » si nécessaire (l’autre point crucial APRÈS une séance).
- Échangez sur la possibilité de reprendre l’activité seulement si votre partenaire d’accord.
Le bien-être et le confort de votre partenaire doivent toujours être prioritaires, et il est essentiel de respecter son besoin de pause et d’attention. Négliger son consentement peut vous amener à la fin de votre relation, ou pire si vous franchissez certaines limites.
Quelles sont les limites de son utilisation ?
Certaines difficultés peuvent surgir lors de l’utilisation des safewords, notamment :
- L’oubli du safeword par une personne soumise débutante, qui peut être submergée par une expérience intense.
- La crainte d’être perçu comme un(e) mauvais(e) soumis(e) en utilisant le safeword.
- L’abus du safeword par des personnes soumises expérimentées pour éviter certaines activités.
- L’ignorance délibérée du safeword par la personne dominante.
Malgré ces éventuelles difficultés, le safeword reste incontournable pour un BDSM éthique. Sans lui, les bases deconfiance sont posés et engage le respect mutuel des partenaires.
Astuces pour mieux optimiser vos safewords
- N’hésitez pas à utiliser le safeword dès les premiers signes de malaise.
- Rappelez régulièrement le safeword à votre partenaire.
- Mettez en place des solutions non verbales si la personne est entravée oralement.
- Assurez-vous que votre partenaire comprenne bien la signification de chaque safeword, en particulier dans le cadre de systèmes à plusieurs niveaux.
- Discutez à l’avance des conséquences de l’utilisation du safeword.
- Pratiquez initialement l’utilisation du safeword dans un contexte positif.
Mot de la fin
Vous l’aurez compris, une séance de BDSM se prépare en amont et se décante en aval. Le safeword vous permet de pratiquer vos séances de façon sereine avec votre partenaire, en limitant au maximum les risques de pratiques parfois un peu extrêmes. Et puis il participe à votre plaisir sexuel. Ce serait dommage de gâcher tout ça juste parce que vous êtes trop pressé de prendre votre pied, n’est-ce pas ?! Alors, faites le.
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