Depuis une dizaine d’année, le Puppy Play a beaucoup gagné en notoriété. Si ce fétiche insolite semblait de niche, il semblerait que de plus en plus de couples s’y tentent. Entre fétichisme et jeu de rôle, cette pratique se veut avant tout sociale plus que sexuelle.

Peut-être avez vous déjà vu passer sur Youtube ou sur TikTok par exemple, des vidéos qui mettent en scène des hommes et des femmes déguisés en … Chien. Et non seulement ils en ont l’apparence, mais également le comportement. Et ils adorent ça. Ce fétiche un peu étrange mais sympathique s’est beaucoup démocratisé ces dernières années. Si ce dernier était souvent relié au milieu gay BDSM, les choses ont changé. À cela, plusieurs raisons : la popularisation des vidéos du genre sur les réseaux sociaux, un abandon des harnais et des tenues en cuir, une envie de lâcher prise. Pour ne citer que les principales.

Alors pourquoi et comment s’adonne-t-on au Puppy Play ? Qu’est-ce vraiment ? Partons à la découverte d’un fétichisme qui peut avoir du mordant.

Quelles sont les origines de ce fétiche ?

Les concepts de hiérarchie stricte dans les relations (on parle d’hommes gays surtout) seraient nés vers les années 50, alors que les gays étaient généralement rejetés par la société et leur famille. Ils auraient créé cette hiérarchie pour rappeler un semblant de structure familiale, basée sur une dynamique de pouvoir sexuel. Il y a des maîtres, des “boy” et des esclaves qui sont extrêmement soumis. Le cuir est beaucoup le symbole suprême du BDSM, mais avec le temps est née la communauté du rubber et ainsi que celle de la fourrure. Le Puppy Play émergea de ça, tout comme les autres jeux de rôles à partir de figure animale. Avec internet, depuis les 15 dernières années c’est devenu de plus en plus « puppylaire » (vous me pardonnerez le jeu de mot).

Le Puppy Play, en quoi cela consiste-t-il vraiment ?

Ici, nous parlons d’un homme ou d’une femme qui adopte le comportement d’un chien ou d’un chiot. Et comme tout animal de compagnie, iel a des besoins, mais il lui arrive aussi de faire des bêtises. C’est là que prend toute les racines du plaisir pour le fétichiste. Avec le rapport domination / soumission. Pour autant, les règles y sont plus souples que dans le BDSM.

Un puppy peut être attaché à un.e maître.sse (Handler ou Master) et lui être soumis. Il obéira alors à ses ordres (ou pas s’il veut être coquin) comme un bon toutou. Mais il peut aussi être un puppy “stray” (errant sans maître défini),cependant le puppy voudra généralement avoir un.e dominant.e et être soumis. Grâce à cela, il aura des protocoles strictes à suivre et des règles à respecter. Cela n’empêche pas le fait que ce jeu de rôle reste très ludique.

Afin de « devenir » puppy, les soumis laissent la porte ouverte à leur côté « Kinky ». Ils s’aident pour cela de différents accessoires comme des combinaisons, des colliers, un masque, une laisse , … Tous ce que l’on peut retrouver pour un chien ordinaire. Le puppy aura quand même le choix, lui, de la couleur et de la matière de tout son matériel. Et il y a des couleurs sympa, je vous le dis.

Ce que les participants recherchent ? Le lâche-prise, une certaine liberté avec le fait de porter un masque et de suivre des ordres sans avoir à prendre les décisions. Et puis il y a aussi le côté ludique. Certains seront 100% dans la convivialité, jeu de rôles et de baballes, tandis que d’autres seront 100% dans la sexualité, le jeu de soumission et de domination. Une grande partie des puppies va se retrouver entre ces deux univers.

Peut-on avoir un autre fétiche en plus du Puppy Play ?

C’est tout à fait possible en effet. Et puis en avoir plusieurs peut être amusant et donner quelque chose d’assez original. Je vous laisse imaginer ce que vous vou-lez ! En tout cas, on retrouve souvent le Puppy Play associé à d’autres fétiches ou d’autres pratiques (rubber, leather, bondage, momification…). Libre à chacun de réaliser ses fantasmes avec quelqu’un qui les partage et laisser libre cours à son imagination et son plaisir.

En parallèle du Puppy-Play, ces dernières années, il n’est pas rare de croiser des créature animales réelles ou mythologiques qui affichent des traits de caractères de soumission ou de domination comme dans le Puppy-Play. On peut donc voir des loups, des chevaux, des requins, des licornes…

Comme les chiens traditionnels, il y a une meute et une hiérarchie

Si le Puppy Play paraît amusant, il n’en demeure pas moins que cette pratique fétichiste a tendance à révéler et à accentuer certains traits de personnalité du puppy. Et pour la grande majorité d’entre eux, ils aiment être soumis. Pour autant, ils rechercheront un maître avec qui il y aura un respect mutuel.

Comme toute exception, il existe des puppies qui ont des comportements dominants envers les autres puppies. On parlera ici d’Alpha, le mâle dominant. Il agira alors en tête de meute et sera protecteur envers les puppies plus faibles. Il est aussi celui qui fait respecter la hiérarchie et n’acceptera aucune rébellion ou désobéissance de l’un de ses congénères. C’est pourquoi, il n’existe qu’un seul Alpha dans chaque meute.

D’ailleurs, on trouvera aussi souvent d’autres lettres grecques comme Beta, Oméga, … Afin d’établir une hiérarchie dans la meute. Ainsi, chacun peut avoir un rôle de domination sur les plus jeunes chiens et de soumission envers les plus vieux / forts chiens.

Sécurité avant tout

Comme toute séance de BDSM, il faudra penser à un safe word, surtout si la bouche du puppy est entravée. Si ce dernier ne peut pas parler, vous pourrez toujours penser à un geste ou à un nombre de jappements ou de gémissements. Bref, à vous de trouver ce qui convient à chacun avant de commencer. Établissez les limites personnelles et n’oubliez pas l’aftercare.

Le vocabulaire à adopter dans l’univers du Puppy Play

• Puppy-Play [n.m] : Pratique incluant les puppies et les handlers avec ses coutumes et ses codes propres.
• Puppy [n.m] : Chiot soumis (en général)
• Alpha [n.m] : Puppy au caractère le plus dominant qui contrôle ses semblables.
• Handler (ou master) [n.m.] : Maître (ou dresseur) d’un ou plusieurs puppies.
• Meute (ou pack) [n.f.] : Famille constituée d’un handler et 2 puppies au minimum.
• Stray Puppy [n.m.] : Puppy errant et libre sans maître défini.

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