Si vous étiez un amateur de porno dans les années 90, vous avez sûrement dû voir Dalila en pleine action dans un film. Cette Marocaine « qui ose tout » a fait carrière de 1994 à 2000, pour le plus grand bonheur de nombreuses verges.
À l’écran, une belle brune plantureuse aux courbes généreuses venant de Casablanca. Un sex-appeal à faire bander même un impotent. Un regard de braise qui ferait dresser un mort. Des seins pleins et sensuels. Une chute de rein et un cul dans lesquels chaque homme aimerait se perdre. Voici Dalila. D’ailleurs, son nom n’est pas choisi par hasard puisqu’il signifie pour les Arabes « celle qui se fait désirer ». Autant dire qu’il lui va bien.
Dalila a connu le succès dans les années 90 et son souvenir est synonyme d’érotisme. Elle est devenue actrice porno en rébellion à sa condition de femme marocaine. Et bien lui en a pris, de l’avis de milliers d’hommes qui ont joui de cette envie de liberté.
Un succès reconnu par les professionnels
Si le public l’a suivi au fil de ses vidéos (rappelons qu’Internet en était à ses balbutiements et que le Téléphone Rose et le minitel étaient nos moyens détournés d’avoir accès à du sexe en live en ligne), c’est parce qu’elle était douée pour baiser devant la caméra. Et les professionnels du secteur l’ont donc remarquée. Dalila a été sélectionnée pas moins de treize fois aux Hot d’Or en 1994, 1995, 1996 au titre de meilleure actrice européenne.
Vous ne connaissez pas les Hot d’Or ? Disons que c’est l’équivalent des Césars ou des Oscars de la pornographie.
Le 6 Février 1997, au Lido de Paris, elle a participé à la session 1997 de ces awards pour le film « Top Girls 2 ». Rappelons aussi le contexte. À l’époque, c’est la seule femme maghrébine qui bénéficie d’une renommée internationale dans l’industrie du porno. On se rappellera ainsi le succès fulgurant de Mia Khalifa, jeune libanaise qui a tourné en portant un voile, bien que sa carrière n’ait duré que quelques mois (la première fois).
Mais Dalila est une femme libertine nostalgique de son pays et ne peut s’en éloigner trop longtemps. Elle retourne donc au Maroc régulièrement.
Venue en France pour des études
En 1990, Dalila a 22 ans. Elle rêve de devenir chercheuse. C’est pour cela qu’elle décide de venir en France pour préparer un DEUG de géographie physique. Elle déclare d’ailleurs à l’époque avec humour : « Auparavant, je me destinais à la recherche, aujourd’hui, j’étudie le corps humain ! ».
Mais une fois en France, elle goûte à la liberté et refuse de revenir à sa condition de femme marocaine. Si nous n’avons que peu de détails sur les circonstances qui l’ont amenées à devenir actrice porno, notre belle brune incendiaire (qui devrait être cougar maintenant), assume totalement son statut de star internationale du X : « Je suis une femme libre avant d’être hardeuse ou musulmane. Je suis une croyante non pratiquante qui vend du charme et du plaisir. Sur le plan religieux, tout se passe entre Dieu et moi. Les gens interprètent souvent de façon hypocrite les préceptes religieux; le Coran n’interdit nulle part une pratique débridée du sexe. En chacun de nous, il y a un cochon qui sommeille ! ».
Un petit côté « exhib »
Dalila est une coquine au fond d’elle. Et son manager, qui est devenu son mari, l’a tout de suite repéré. Il l’a donc initiée à se montrer devant la caméra. Il lui fera rencontrer celle avec qui elle tournera son premier film, Laetitia, reine française du X amateur à cette époque. Un tournage qu’elle apprécie particulièrement et qui la fait entrer définitivement dans le monde du divertissement pour adultes.
Ce premier film lui apporte de nombreuses propositions et après plusieurs hésitations, Dalila décide de partir tourner en Allemagne, puis en Belgique et en Italie, après avoir rencontré le réalisateur Mario Salieri au Hot d’Or 1994. Un rêve de liberté devenu réalité pour notre belle arabe aux yeux noirs qui peut alors voyager partout dans le monde tout en se faisant plaisir. Aujourd’hui, la comédienne compte une soixantaine de films à son actif, dont vingt comme actrice principale.
Une liberté qui se retrouve dans ses choix de projets
Notre libertine sexy profite de son succès de bien des aspects. Notamment dans le fait de pouvoir choisir ses rôles et ses partenaires. Un vrai privilège dans ce milieu ! Et elle en est fière : « Mon corps m’appartient, je fais ce que je veux avec, mais j’entends être respectée. Je refuse catégoriquement les scènes sado-maso, la zoophilie ou le piercing, en résumé ce qui est vraiment trop hard. Je revendique un goût tout particulier pour l’esthétisme et le suggestif ».
Dalila utilise son statut de star montante du X pour privilégier les vrais scénarios. D’ailleurs, elle s’exprime sur son amour du cinéma et souhaite tourner dans une comédie. Elle cite même ses modèles à l’écran, Sean Connery et Demi Moore (dans Strip-tease ?). Hédoniste mais pédagogue, Dalila prône le port du préservatif sur les plateaux de tournage, à contrario des caprices des producteurs et des goûts du public. Mais une fois de plus, le marché impose sa loi…
Une visionnaire en son temps
Aujourd’hui, nous sommes rodés aux réseaux sociaux et aux communications qui y sont liées : profils, fanbase, messages, commentaires, etc … Et Dalila avait déjà compris à quel point il était important de rester en lien avec ses fans car ce sont eux qui la font vivre, en un sens. Alors, notre belle brune incendiaire et polyglotte (elle parle 5 langues : arabe, français, anglais, espagnol, italien) a eu la bonne idée d’ouvrir des fans’clubs en France et en Espagne. Ne s’arrêtant pas là, notre belle ambitieuse a ouvert une hot-line et un site internet. Eh oui, déjà. Tous ces moyens lui permettent de contrôler son image médiatique. Visionnaire je vous dis …
Dalila a, certes, des courbes généreuses et déborde de glamour, mais elle a aussi une tête pleine. Férue de psychologie, Dalila se confie : « Je me consacre actuellement à l’écriture d’une analyse traitant des rapports humains et des comportements dans l’univers du X. C’est une bonne matière première pour un livre…. ». Si jamais vous êtes intéressé…
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