Le monde du BDSM est un monde très codifié, tant par ses pratiques que par son langage. Si vous débutez dans le domaine, il y a donc quelques mots à adopter pour ne pas vous y perdre. Et si vous êtes déjà adepte, une petite révision ne fait jamais de mal.
Le BDSM est souvent fantasmé par les non initiés. Pour ceux qui le pratiquent, à l’inverse, leurs fantasmes sont réalisés. Pour autant, il faut rappeler dans les deux cas, qu’il y a des règles à suivre pour la sécurité des participants et que le consentement de chaque partenaire est indispensable. Une fois ces points bien en mémoire, il faut aussi connaître le vocabulaire utilisé pour savoir ce que vous désirez et éviter ainsi une pratique que vous ne souhaiteriez pas. C’est parti.
BDSM
La base. Cela veut dire « bondage, discipline, sadisme, masochisme. Cet acronyme connu de tous, regroupe l’ensemble des pratiques de cette discipline. Et elles sont nombreuses. On aura par exemple des pratiques soft comme la fessée, jusqu’à des plus hard comme tout ce qui va toucher aux fluides corporels ou à des pratiques plus violentes, voire illégales. Mais il est vrai que pour le commun des mortels, on gardera l’image de 50 nuances de Gray, où l’on effleure les plaisirs BDSM.
SPH
C’est « l’humiliation du petit pénis ». On sera ici dans le domaine de la soumission. Le soumis aime être humilié, et particulièrement en se moquant de son membre et en le ridiculisant (taille, aspect, performances, …). Pas besoin que ce soit vrai, mais le plaisir est tiré de l’humiliation. On peut raccrocher à cet acronyme la pratique du Dick Rating, qui consiste à noter une bite.
BBC
On est ici sur une « grosse bite noire » (big black cock). Le fantasme de la grosse bite noire qui soumet et humilie est très présent dans cet univers. Que ce soit une vraie bite noire ou un gode qui en aurait l’aspect, cela fonctionne dans les deux cas. Ici, le dominant va expliquer en détails ce qu’il va faire avec sa queue à son.sa partenaire. On parlera ainsi plus à la virilité qu’à la sexualité du sujet. Dans cette catégorie, le fantasme le plus courant est le « cuckolding ». L’homme y est esclave d’une femme. Il peut être obligé de la regarder faire l’amour avec d’autres hommes plus imposants que lui (cela rappelle un peu le candaulisme). Et s’il a été un bon soumis, il aura l’honneur de tout nettoyer ou d’être humilié autrement.
CEI
Le cum eating instruction (ou instruction de manger du sperme en français). Ici, on ordonne aux soumis de manger du sperme, littéralement. C’est l’idée en soi qui est la plus excitante, associée à la direction de l’acte. Ils aiment la sensation d’être « obligés » de le faire et d’être humilié en même temps.
JOI
« Jerk off instruction ». Autant dire que vous avez un. Serviteur. Se à vos pieds. Ici, le.a soumis.e aime qu’on lui donne des ordres et est ravi.e de les exécuter. Que ce soit des directives « normales » ou leur dire comment se toucher, se caresser, se branler, … C’est le Nirvana. Le.a dominant.e devra se concentrer sur le sexe de la personne et en prendre soin, même oralement, pour que l’autre obéisse.
CBT
Qui n’aime pas se faire torturer les couilles et la bite ? La « Torture cock & ball » n’est pas pour les amateurs. Ici, toute l’attention se concentre sur les parties génitales pour leur apporter douleur et plaisir. Certains savent précisément ce qu’ils aiment et d’autres sont dans l’exploration. À partir de là, vous avez la possibilité d’utiliser des objets de votre environnement pour tester les limites et trouver ce qui excite l’autre. Le.a soumis.e aime être dirigé.e, cela participera de beaucoup à sa jouissance. Les chocs sont aussi permis, car souvent la douleur est plus forte et dure plus longtemps. Tout est question de doigté.
CNFM
Découvrez le « clothed female, naked male ». Le principe est simple : le.a soumis.e doit être nu.e et le.a dominant.e habillé.e. L’humiliation et le plaisir se mêlent dans ce format. Cela illustre aussi le pouvoir et le contrôle de la part de la personne qui domine. Par exemple, ils apprécieront plus de payer pour avoir une conversation avec l’autre que de le faire gratuitement. On pensera ici à la pratique des findoms (domination financière) mais cela ne se résume pas à cela. Ici, la notion de domination est la plus importante pour le plaisir du soumis.e.
DDP
La « double digit penetration » parle d’elle même. On fera ici référence aux dominatrices appelées « enculeuses ». Leur spécialité ? Un (ou plusieurs) doigt dans le cul. On n’est pas encore au fist fucking mais pas loin.
GDM
Le « G-Spot massage » ou le massage du point G est de toute évidence le massage prostatique. Si parfois, cela peut être pratiqué sur une femme, ce cas de figure est beaucoup plus rare. Cette pratique reste destinée principalement aux hommes. Les Digits (femmes fouilleuses) ont un doigté délicat qui saura vous faire jouir comme jamais.
DWT
Soit le « DamenWaschescheTrager » (à vos souhaits ! ). On parlera aussi de CD (crossdressing) où le sujet est travesti en femme. On pensera donc naturellement au travestissement, aux drag queens ou encore à la sissification ou la féminisation de la pratique. Bien que l’humiliation ne soit pas toujours obligatoire pour ce fétiche transformiste, elle fait partie du process pour la plupart du temps.
RPG
Le « role playing game » est un jeu de rôle avec toujours un rapport domination / soumission. On pensera notamment au « pet play » (yiff, pony play, dog play, …) ou encore les jeux avec des rapports de pouvoir et de contrôle. Cette pratique du BDSM peut être aussi réalisée dans les couples plus classiques pour pimenter la soirée.
Fantasmeurs
Ce sont les dominatrices qui les appellent ainsi. Cela illustre les potentiels soumis qui sont excités à l’idée du BDSM mais qui ne passent jamais à l’action. Un peu comme les viewers chez les camgirls ou les kangourous chez les prostituées.
Labos de dominas
Pour les adeptes de douche ou bain dorés. Le donjon de l’urophilie se trouve ici, ne cherchez pas plus loin. Ceux qui apprécieront de se faire arroser de pisse (et parfois plus) trouveront leur bonheur dans cette pratique BDSM.
FJ
Le « foot job » ou la branlette avec les pieds peut se réaliser pieds nus ou entre deux chaussures (bootjob). On parlera aussi de « legjob » où le sujet baisera une jambe. Mais pour que le plaisir soit à son paroxysme, il faut associer cet acte à des humiliations verbales.
N’oubliez pas qu’avant chaque pratique, le consentement de chacun doit être positif et que les SF (safe words) doivent être déterminés avant le commencement.
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