
Les pratiques sexuelles originaires du continent asiatique sont riches en histoire et en symbolisme. Elles dévoilent une particularité atypique sur l’intimité et la connexion entre les partenaires. À l’inverse de l’Occident, les peuples asiatiques perçoivent les délices sexuels comme voie d’évolution spirituelle. Alors que certaines traditions dans cette région sont très connues, il existe plusieurs pratiques qui restent méconnues dans le reste du monde. Découvrez dans cet article 3 pratiques sexuelles asiatiques méconnues et fascinantes. Nous mettrons en lumière leur origine, leur signification et leur rôle dans la culture asiatique.
Le tantra
Le tantra est une pratique sexuelle originaire de l’hindouisme et du taoïsme (Inde), puis adoptée par le bouddhisme. Il est question ici d’utiliser la sexualité pour fusionner le corps et l’âme, une pratique différente de la sexualité traditionnelle. C’est une voie spirituelle, la seule dans le monde qui est liée à la sexualité. Elle ne considère pas la sexualité comme quelque chose de honteux ou qui doit servir qu’à la reproduction. Cela est plutôt vu comme une énergie qui favorise la rencontre entre les partenaires. Cette énergie sexuelle, ou la kundalini, est lovée à l’intérieur du corps au niveau des lombaires et du sacrum (partie inférieure de la colonne vertébrale) ; elle peut s’exprimer sous la forme d’un désir, d’une excitation. La pratique va ainsi faire monter le plaisir le long du corps, pour qu’il transforme l’être. Votre partenaire apparaitra dès lors comme un porteur de lumière divine. Cela va vous connecter encore plus et vous pourrez vivre une expérience extatique, et ce, à différents degrés.
La pratique du tantra permettra par la même occasion de contrôler votre jouissance, de développer vos ressentis sexuels, sensuels et sensoriels. En d’autres termes, vous aurez des moments intimes transcendants. Pour résumer à mi-parcours, notez donc que la sexualité tantrique est constituée de quatre (4) éléments fondamentaux, à savoir :
- la connexion entre les partenaires ;
- la sensualité ;
- l’énergie ;
- la relation au divin.
De manière concrète, vous pouvez vous imaginer le tantra venir d’un simple contact de corps libres. Vous n’aurez pas besoin de caresser ou de lécher vote partenaire. Un contact doux, le plaisir de goûter le corps de l’autre et son propre corps dans le contact avec son partenaire suffiront.
Pour pratiquer le tantra, vous pouvez utiliser des herbes aphrodisiaques et relaxantes. Vous pouvez aussi manger des fruits et légumes. Avant de passer à l’acte, il faudra vous détendre et aménager un lieu pour améliorer le confort, avec des coussins, des couvertures douces et des bougies parfumées ou non. Ensuite, embrassez-vous et caressez-vous avant de vous déshabiller mutuellement, sans cesser de vous toucher. Vous pouvez par la suite commencer le massage en partant du bas du corps, centre de l’énergie sexuelle. Écoutez enfin votre corps pour savoir quand passer à la pénétration, sans chercher obligatoirement l’orgasme.
Le Shibari (Kinbaku)
Pimenter vos ébats est un moyen de vous épanouir sexuellement et de consolider les liens de votre couple. Et vous avez surement des préférences en ce qui concerne les moyens d’apporter un peu plus de sensualité, d’originalité et encore de risques dans vos relations sexuelles. Peut-être, vous avez déjà fait le tour, mais si vous ne connaissez pas encore le Shibari (Kinbaku), vous n’avez pas encore tout essayé.
Le shibari est un terme japonais qui signifie “liage”. Il est issu du Hojojustsu, un art martial qui provient du Japon. Avant d’être décliné en pratique sexuelle, cet art consistait à attacher ou torturer les prisonniers par l’entremise de cordes et de nœuds spécifiques. En dépit de telles origines, cette pratique sexuelle est différente du bondage. Le shibari cherche en effet une certaine esthétique. Il vise à sublimer la beauté du corps, de l’esprit, tout en se pratiquant uniquement avec des cordes. Il est ainsi important que vous sachiez que ces dernières peuvent laisser des marques bien particulières sur la peau. En tout état de cause, il faudra discuter avec votre partenaire avant de pratiquer le shibari. Il se peut que ses limites se trouvent à ce niveau.
Le nyotaimori
Le nyotaimori est une pratique qui consiste à manger des sashimis ou des sushis sur le corps nu d’une femme. Cet art de manger sur le corps est souvent perçu comme une pratique à caractère exclusivement sexuel. Plusieurs spécialistes situent le début de cette pratique à la fin des années 1980. Durant cette période, de nombreux hommes d’affaires se mettaient à table pour manger de sushis sur le corps de femmes nues, comme si elles étaient l’assiette ou le plateau. D’autres spécialistes font remonter cette pratique à l’époque des maisons de geisha. Dans tous les cas, il existe une variante de cette pratique : lorsque le plateau est un homme, on parle alors de nantaimori.
La pratique du nyotaimori suggère que la personne indiquée doit supporter des aliments froids pendant un temps d’exposition prolongé. Elle devra surtout respecter un certain nombre de règles fondamentales, à savoir le rasage de tout le corps et la prise d’un bain juste avant que le repas ne soit servi. Le bain doit se prendre avec un savon spécial, qui ne dégage aucune odeur, pour ensuite arriver à un rinçage à l’eau froide, pour faire baisser un peu la température du corps. Cette pratique a commencé à être adoptée dans les villes et capitales les plus importantes d’Europe, d’Amérique latine et des États-Unis.
Pour conclure, sachez que les pratiques sexuelles asiatiques sont diversifiés. L’exploration de ces pratiques traditionnelles vous permettra non seulement d’enrichir votre compréhension de la sexualité, mais aussi découvrir de nouvelles dimensions de l’intimité et de la connexion humaine. Vous pourrez ainsi cultiver une sexualité plus consciente et épanouissante.